Plus que du bon sens, de la science : le Tour de France se gagne aussi sur la qualité de la récupération.
Fini le temps où les coureurs du Tour de France buvaient du vin durant les étapes. Aujourd’hui, la science et les données collectées en continu permettent aux coureurs de mieux gérer leur effort, piloter leur entraînement, prévenir les blessures et améliorer leur récupération.
Par exemple, les capteurs sur le vélo et le coureur permettent de mesurer l’effort physique réalisé jour après jour et d’évaluer la fatigue accumulée. Le suivi du sommeil, du stress sont autant d’informations qui permettent d’adapter le programme complet du sportif pour maximiser sa performance sur les quelques heures de course.
Ce reportage disponible sur le site de Radio France explique l’importance pour les coureurs de :
- “débrancher”, penser à autre chose qu’à la course le soir
- connaître la qualité effective de son sommeil pour rester en phase avec soi-même dans la gestion de la course le lendemain.
Ces enseignements sont intéressants à mettre en perspective avec le contexte de l’entreprise.
Dans le monde du travail, les notions de charge cognitive, de fatigue ou de récupération sont peu présentes. La tendance est au manager super-héros qui encaisse. Rien n’est mesuré, évalué ou même discuté et donc, rien n’est fait pour aider les collaborateurs sur-engagés à bien récupérer. Seules les situations de détresse sont prises en charge. C’est du curatif.
Récupérer pour performer, cela signifie : limiter les biais d’appréciation et prendre de meilleures décisions, être efficace et pertinent dans ses analyses, faire face aux frustrations inhérentes aux imprévus et garder sa capacité à mobiliser sur ses missions, etc. A l’inverse, la fatigue nuit à la motivation individuelle, altère le bien-être, impacte la santé et expose au risque d’épuisement professionnel.
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